jours sans faim.

36kg.

Je pense pas pouvoir descendre encore longtemps.
Mais je sais que je peux pas reprendre.
J'ai les dents qui se disloquent, les ongles exangues, la peau terne et seche.
Le visage toujours cerné, le teint cireux et pâle, que je maquille de blush et de correcteur pour me faire un semblant de mine la journée.
Je dois redoubler de soins pour cacher ma degradation physique, en compensant par des cremes, des lotions, pour essayer de m'entretenir et d'avoir l'air en forme.

J'ai quasiment jamais faim.
Ou alors lorsque je sens mon ventre gronder, un expresso ou une cracotte suffisent a la faire passer alors qu'il est vide depuis des jours.

A barcelone:
Je m'en suis tirée avec un seul repas concret par jour: matin starbucks, midi salade, soir un plat plus dessert. Beaucoup de marche et d'activité. Seul hic; j'ai bue pas mal d'alcool et toute la journée..

les 4 jours d'ascension a paris:
un repas par jour pendant 3jr:
matin:café
midi:rien
soir: un repas complet. (jeudi:assiette de fruits de mer+fraise, BIEN, vendredi: 1grande tranche de pizza+alcool+barre twix MAUVAIS mais seul apport de la journée. samedi:brocoli epinard+une boule de glace BIEN)

Au lycée, plus ou moins, selon le self:
matin:café,10g de pain+parfois une pomme
midi:une petite assiette de légumes+5g de pain
soir:même chose qu'a midi.
En plus de ça, 3café machine par jour et parfois une barre granny.

Chez moi, mon menu quotidien se resume a
-matin: café(même pas fini), un verre de smoothie(55kcal), myrtilles.
-midi: une pomme ou du melon+un peu de pain
-cola:une barre granny ou special K (80kal)
-soir: 1/2 yaourt nature(40kcal)+chocolat chaud light(25kcal)+fruits

Un total d'environ 250calories par jours. J'ai reduit mon maximum a 350.

Souvent le soir je crise, je vomis mon seul repas (enfin quel repas aussi, de choses ignobles;lasagnes precuites,glaces,des pots et des pots de yaourts..)puis prend des dulco pour degager le reste le lendemain.
Il faut que je me calme sur les dulcos, je me fais peur. ça m'arrive d'avaler les tiers de la plaquette et la douleur est a peine soutenable, au point de me faire paniquer. J'agonise, pliée en deux, en larmes et les dents serrées, toute seule dans le metre carré des toilettes, dans l'obsurité, a prier de toute les forces que ça passe, me repetant mentalement que c'est un mauvais moment a passer. Pour ça je dois diminuer mes crises.Imperativement.